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Visite du « château Laurens » à Agde

L’Amicale a organisé le 14 juin la visite du château Laurens, à Agde. Cette demeure, construite par Emmanuel Laurens, riche héritier et rentier, a été construite dans les dernières années du XIX eme siècle,en 1898, au bord de l’Hérault. C’est un modèle d’art nouveau, allié à une inspiration orientalisante.

Emmanuel Laurens est ruiné suite à la crise de 1929 , vend la maison en viager en 1938. Il meurt en 1959 et la villa tombe à l’abandon.

Racheté par la commune d’Agde, elle est classée monument historique : restaurée, elle est ouverte à la visite depuis 2 ans.

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Conférence  » la Géorgie »

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La Dictée D’ Henri IV: le palmarès 2025

Catégorie KIDS : Julien SABAH

Catégorie JUNIORS:

1 er prix: Lola VAYER

2 eme prix Kimberlay SACAREAU

Catégorie AMATEURS

1er prix Marie Claire DEMOULIERE

2 eme Prix Jean FALLIERE

3eme prix Nicole VILME

Catégorie MAITRES DE L’ORTHOGRAPHE

1er prix ex aequo : Christine BABIC et Valérie GERONIMI

2eme prix Anna SILVA

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17 Mai , la Dictée d’Henri IV, saison 2

Pour la 2 eme édition de la Dictée d’Henri IV, le texte proposé a été fabriqué avec IA pour aboutir à une dictée progressive , calibrée pour chacune des 4 catégories: Kids, Juniors, Amateurs, Maitres de l’orthographe , les maitres de l’orthographe écrivant le texte en entier.

Vie d’Henri IV

Henri IV souhaitait rétablir la paix dans un royaume divisé par les conflits religieux.
Pour apaiser les tensions, il adopta la foi catholique.
Il mit en œuvre des décisions justes, afin que chacun vive selon ses convictions.
Mais cette volonté d’équilibre ne fit pas l’unanimité. ( arrêt pour les Kids)

Avant d’imposer son autorité, Henri IV dut mener de longues campagnes militaires.
Son règne, bien que tourné vers la réconciliation, éveilla la méfiance de certaines factions.
En 1598, il promulgua l’édit de Nantes, qui garantissait la liberté de culte aux protestants.
Pourtant, les opposants demeuraient actifs, parfois même virulents. ( arrêt pour les Juniors)

Les réformes qu’Henri IV avait instaurées ont profondément modifié la vie du royaume.
Les dettes qu’il avait contractées furent remboursées sans que le peuple n’en pâtît.
Les infrastructures qu’il avait fait construire ont renforcé le commerce et facilité les échanges.
Il avait soutenu les paysans, encouragé les artisans, relevé les villes éprouvées.
Les promesses qu’il avait tenues lui valurent l’estime d’une majorité de sujets.
Pourtant, les trahisons qu’il avait pressenties ne furent pas toujours évitées.
Certains discours, qu’il avait tenus avec ferveur, furent détournés par ses détracteurs.
Il circulait encore, libre et confiant, dans les rues animées de Paris.
Ce panache, qu’il portait en étendard, n’avait jamais quitté son front.
Mais déjà, François Ravaillac, animé de fanatisme, guettait sa proie dans l’ombre. ( Arrêt pour les Amateurs)

Eût-il discerné, sous l’éclat flatteur des hommages officiels, les prémices d’une trahison ourdie avec componction, Henri IV se fût peut-être retranché loin du tumulte.
Les discours qu’on lui avait tenus, et qu’il avait crus sincères, s’étaient révélés aussi fallacieux que les promesses d’un ministre volage.
Il s’était laissé persuader, fût-ce à regret, que le peuple, nourri de paix et de poule au pot, se contenterait d’un règne équanime.
Mais les rumeurs, qu’on eût crues dissipées, s’étaient redéployées, telles des ombres vespérales rampant sous les colonnades du Louvre.
Que ses gardes mêmes, qu’il s’était choisis et auxquels il s’était confié sans réserve, se fussent détournés de leur serment, le fit chanceler plus que le fer même.
Il ne fallut qu’un souffle, qu’un frôlement, pour que Ravaillac, qui s’était embusqué sous la livrée d’un dévot, perçât l’échine royale d’un coup exalté.
Que la grandeur d’un règne eût ainsi sombré dans un carrefour crasseux, et que la postérité, stupéfaite, en eût été réduite à murmurer, voilà ce qui demeure cruel. ( Fin pour les Maitres de l’orthographe )

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Conférence « A l’ombre des mafias

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Un nouveau comité, rajeuni et paritaire

À l’issue de l’Assemblée Générale du 15 mars 2025, un nouveau comité a été désigné. 

Cette nouvelle équipe, paritaire, accueille deux  « jeunes anciennes « élèves, bachelières en 2024. Leur arrivée apporte une touche de jeunesse et d’enthousiasme, tout en s’appuyant sur l’expérience des membres en place.

Attachés à la transmission et soucieux de la pérennité de l’Amicale, fondée en 1871,, les membres du comité ont tenu à donner des responsabilités aux deux nouvelles arrivantes : elles ont été élus à l’unanimité, l’une vice-presidence et  secrétaire adjointe.. 

Présidente: Karine Sabah

Vice-présidents: Jean Philippe Papineau ; Sarah Chanate

Trésorière : Nora Elariak

Trésorière adjointe: Véronique Gréard

Secrétaire : Jacques Dandine

Secrétaire adjonte : Ramah-Lina Kadi

memebres du comité: Réjane Castets ; Francis Cayrol; Jacques Clavel; Florence Crouzet; Thomas Fromont; Francis Jalabert .

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Assemblée Générale 15 mars 2025

Karine Sabah et Jacques Dandine sont désignés respectivement Présidente et Secrétaire de séance.

Présentation du rapport moral

La Présidente détaille la structuration de l’association qui s’est dotée de supports de communication tels les pages Facebook et Linkedin lui permettant d’accroitre sa notoriété , dont les effets se traduisent par une augmentation constante des adhérents

Elle indique que le Comité de l’association comporte 10 membres actuellement, mais que les statuts indiquent un nombre maximum de 15, lançant ainsi un appel à participation.

Elle précise que l’association joue un rôle de support administratif pour certaines manifestations ou opérations

Mis aux voix, le rapport a été approuvé à l’unanimité.

Présentation du rapport d’activités

La Présidente rappelle que 9 conférences ont été tenues. Ces conférences connaissent un succès grandissant qui se traduit par ne augmentation régulière du nombre de participants. Parmi les autres activités, ont eu lieu :

– une sortie culturelle à Narbo Via en Mai 2024

– la participation aux Journées du Patrimoine en Septembre 2024. Succès croissant avec 330 visiteurs.

– la Dictée d’Henri IV (une première) qui a été une superbe réussite avec presque 100 participants de tous âges

– le banquet a été annulé, faute d’un nombre suffisant de participants. Ce type d’évènement rencontre de moins en moins d’engouement dans de très nombreuses associations.

Toutes ces activités font l’objet d’une communication systématique sur le MIDI LIBRE.

La communication interne fonctionne très bien grâce à un fichier de 2.000 adresses électroniques. Les titulaires reçoivent des mails annonçant toutes les manifestations programmées ainsi que la newsletter de l’association

La Présidente présente un recueil de mémoire fort intéressant, réalisé par notre ami Francis Cayrol et intitulé

« être pensionnaire à Henri IV dans les années 60 ».

Elle donne des précisions sur la deuxième édition de la Dictée d’Henri IV qui se déroulera le 17 Mai 2025.

Il sera fait appel à l’IA pour le choix du texte qui sera adapté aux différentes catégories de participants :

Kids – Juniors – 2 catégories d’adultes

Mis aux voix, le rapport a été approuvé à l’unanimité.

Election du Comité

La Présidente lance un appel à candidature. Se présentent :

Réjane Castets – Francis Cayrol – Sarah Chanate – Jacques Clavel – Florence Crouzet – Jacques Dandine

Nora Elariak – Thomas Fromont – Véronique Gréard – Francis Jalabert – Ramah-Lina Kadi – Jean-Philippe

Papineau – Karine Sabah.

Mis aux voix, tous les candidats sont élus à l’unanimité

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Remise des diplômes : deux bacheliers récompensés par le prix Henri Cugnenc

À l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes du baccalauréat, l’Amicale des anciens élèves du lycée Henri IV a décerné le  prix Henri Cugnenc à deux nouveaux bacheliers ayant obtenu la mention « Très Bien » avec félicitations du jury. Ce prix, d’une valeur de 250 euros, récompense l’excellence académique et porte le nom d’Henri Cugnenc, figure emblématique de l’établissement.

Henri Cugnenc, ancien élève du lycée Henri IV, fut professeur de chirurgie, viticulteur et député de la circonscription de Béziers. Ancien président de l’Amicale, il a œuvré pour soutenir les jeunes générations. Depuis son décès, son épouse, Mme Cugnenc, perpétue cet engagement en honorant sa mémoire. Lors de la remise des prix, elle a salué le parcours des lauréats : « Vous avez atteint cette excellence grâce à l’addition de plusieurs conditions:

-votre capacité de travail

-la qualité de l’enseignement dont vous avez bénéficié au sein du lycée Henri IV

-Votre aptitude à saisir cette chance  »

Elle a conclu par ces mots » Je vous souhaite une vie aussi riche et brillante que la sienne, lui qui osait dire que la réussite n’est pas un péché et que l’ambition est une qualité. »

Fondée en 1876, l’Amicale des anciens élèves rassemble un vaste réseau d’élèves ayant fréquenté le lycée Henri IV. Son objectif  est d’offrir un soutien concret aux jeunes générations en les aidant à trouver  stages,  contrats ou  emplois. Ce prix symbolise cette volonté de transmettre des valeurs de solidarité et de réussite.

Les deux bacheliers récompensés ont exprimé leur gratitude envers l’Amicale et Mme Cugnenc. Une cérémonie empreinte d’émotion et d’espoir pour l’avenir.

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Annexe : Divers documents

Une page du carnet de correspondance d’un élève, en 1964.

Chaque mois, on y inscrivait toutes les notes obtenues et les résultats des compositions du mois.
Après quoi le carnet était visé par l’administration puis par les parents.

Les tarifs de l’internat, en 1963

Article du journal Midi libre du jeudi 29 juin 1961 : Distribution des prix au lycée Henri IV.

Distribution des prix au lycée Henri IV –  Jeudi 8 juillet 1965- Midi Libre

Midi Libre – juillet 1962 – Distribution des prix au lycée 

Lycée Henri IV  –  Une classe de sixième en 1960-61

Lycée Henri IV – Une classe terminale en 1966-67

Liste des livres pour les 1ères , section Moderne, en 1965-66

Certificat remis à un élève félicité pour un trimestre

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Chapitre 8 : Travail scolaire, récompenses et examens – 1960 à 67

Un cahier important

Dans chacune des classes, un élève sérieux était désigné en début d’année pour s’occuper du cahier de textes de la classe ; les professeurs devaient y inscrire, à la fin du cours, le sujet traité, les exercices donnés à faire ainsi que les énoncés des devoirs. Au début de chaque heure, l’élève responsable du cahier le présentait à l’enseignant. Cet élève déposait le cahier au bureau du censeur le mercredi soir et le samedi après les cours.

Les compositions

Nous avions régulièrement des devoirs (faits en classe ou en étude), mais le plus important a toujours été la composition, un devoir en classe, portant sur tout le travail du trimestre et donnant lieu à un classement.
L’administration affichait le calendrier des compositions, par niveau ; elles s’étalaient sur deux mois, à raison d’une (parfois deux) par semaine. Cette période, renouvelée chaque trimestre, réglait notre travail ; tout élève vivait au rythme des révisions pour ses compositions, dont les résultats constitueraient l’image du trimestre écoulé.

Liste des compositions, par matière, de la 6ème à la 3ème, en section moderne : Narration – Récitation – Exercices français ( en 6ème  et 5ème ) – Mathématiques – Sciences Naturelles – Histoire Géographie – Espagnol – Anglais – (langue 1 dès la 6ème, langue 2 à partir de la 4ème ) – Musique – Dessin – Gymnastique –

Liste des compositions en second cycle (2e et 1ère modernes ; terminale Mathélem) : Composition française – Espagnol – Anglais – Histoire Géographie – Mathématiques – Physique Chimie -Dessin (seulement en seconde) – Éducation Physique –
Plus, en terminale : Philosophie – Sciences Naturelles –

En fin de trimestre, le conseil de classe attribuait le ʺ Tableau d’Honneur ʺ à tout élève méritant qui avait réussi ses compositions, avec une moyenne correcte et qui faisait preuve de sérieux et de bonne volonté.
Celui dont les résultats se situaient environ entre 12 et 14 obtenait la récompense suivante, à savoir les ʺ Encouragements ʺ. Enfin le très bon élève décrochait les ʺ Félicitations ʺ.

Document remis aux élèves ayant obtenu les encouragements

À la fin du trimestre, tous les élèves félicités ou encouragés se retrouvaient au parloir, la plus belle salle du lycée. Le proviseur, après un discours élogieux, proclamait les noms des lauréats, pour chaque classe, des terminales aux sixièmes. Chaque élève félicité recevait fièrement un beau document attestant de sa réussite pour le trimestre.

Les prix

Après les conseils de classe de juin, l’administration établissait la liste des élèves primés. Dans chaque classe, de la sixième à la terminale, pour chaque élève et dans chaque matière, l’enseignant calculait [1] la moyenne des trois compositions de l’année (celle du troisième trimestre comptant double) et classait les élèves avec ces moyennes (du moins repérait-il les sept premiers). L’élève ayant la meilleure moyenne aurait le premier prix de la matière (un beau livre), le suivant le deuxième prix (un livre). Cinq accessits s’ajoutaient aux deux prix ; ils revenaient aux troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième meilleures moyennes dans la matière. Un accessit ne donnait pas droit à un livre, mais avoir trois accessits (quelles qu’en soient les matières) permettait à l’élève de recevoir un petit ouvrage.
Tout élève ayant obtenu le tableau d’honneur aux trois trimestres décrocherait le prix d’honneur. Le meilleur de la classe se voyait attribuer le prix d’excellence (qui pouvait parfois être décerné aux deux meilleurs) ; celui classé deuxième recevrait le prix des Parents d’Élèves (qui, lui aussi, était quelquefois accordé à deux garçons). Tous ces prix correspondaient à des livres de bibliothèque, le prix d’honneur étant plus volumineux qu’un premier prix de matière, celui des parents d’Élèves et le prix d’excellence un gros livre, documentaire ou encyclopédique.
La bibliothécaire avait minutieusement préparé toutes ces récompenses, triées par classe et par élève.

[1] Tous les calculs devaient se faire à la main, les machines à calculer et les ordinateurs n’existant pas encore.

La distribution des prix

Vers la fin juin, avec les examens (bac et brevet) les cours se trouvaient suspendus quelques jours, après quoi ils reprenaient, du moins en principe car, en ces derniers jours de classe, le nombre d’élèves diminuait drastiquement, dans l’attente de la distribution des prix.
Cette prestigieuse manifestation, allait marquer avec faste la fin de l’année scolaire, magnifiant le travail fourni par élèves et professeurs.
Dans les jours précédant la cérémonie, la grande cour prenait l’allure d’une salle de spectacle, avec, pour scène, une vaste estrade, emplie de sièges, et pour parterre, une multitude de chaises minutieusement alignées.
Au jour fixé, parents, élèves et personnels se retrouvaient pour assister à la solennelle remise des prix.
Sur l’estrade, prenaient place de nombreuses personnalités de la ville, le proviseur, le censeur et la plupart des professeurs. Les élèves primés s’installaient dans les premiers rangs de chaises, à peu près dans l’ordre des classes. Venaient ensuite les nombreux parents d’élèves.
Au pied de l’estrade, sur plusieurs tables, des livres, alignés par classe, attendaient les heureux récompensés. Le lycée ayant près de quarante divisions, avec, pour chacune, six à huit disciplines, et deux prix par discipline, la quantité de livres à distribuer s’élevait à plusieurs centaines.
Pour les élèves ayant obtenu deux prix ou plus, la pile des livres mérités avait été minutieusement ficelée, ne formant qu’un seul bloc. Plusieurs surveillants dirigés par la bibliothécaire se préparaient à assurer la distribution.
La cérémonie s’ouvrait avec un discours particulier, prononcé par un professeur ou une personnalité, sur un sujet inattendu ; ce long exposé pouvait concerner la littérature ou les sciences ou l’histoire, ou tout autre sujet. Suivaient les discours de quelques invités de marque et du proviseur.
Et on en arrivait à la distribution des prix, qui débutait par une longue série de prix spéciaux, concernant toutes les classes, des prix offerts par des institutions, des entreprises, des commerces, des associations… de la ville.
Enfin, démarrait la distribution des prix par division. Pour chaque classe, le censeur ou un adjoint annonçait le prix d’excellence, ce qui déclenchait les applaudissements de l’assistance. L’élève concerné se levait, se rendait devant les tables de livres d’où on extrayait la pile qui lui revenait (en tant que premier de la classe, ce garçon avait forcément décroché bon nombre de prix, en plus du prix d’excellence et du prix d’honneur). Une personne, souvent un surveillant, prenait le lot et, suivi de l’élève, montait sur l’estrade ; là, il donnait les livres à une personnalité qui allait remettre officiellement ce prix d’excellence au garçon, en prenant soin d’abord de parler quelques instants avec lui puis de le féliciter. Après quoi, l’enfant ainsi récompensé, descendait de l’estrade, portant fièrement sa pile de livres, et rejoignait sa place.

Pendant tout ce temps, le maître de cérémonie avait annoncé le nom du deuxième de la classe, pour le prix des parents d’élèves ; puis les noms de tous ceux récompensés par le prix d’honneur ; après quoi il égrenait, toujours pour la classe en question, la longue liste des disciplines, donnant pour chacune le nom des deux élèves ayant premier et deuxième prix. Chaque nominé se levait pour retirer ses prix auprès de la bibliothécaire et rejoindre aussitôt sa place, car seuls les tenants du prix d’excellence et, parfois, ceux du prix des Parents d’Élèves avaient le privilège d’être conduits sur l’estrade.
Puis, on passait à la classe suivante, avec des applaudissements pour le prix d’excellence …etc….etc.
La cérémonie durait une bonne partie de l’après-midi, ce qui paraissait bien long aux jeunes élèves ; une fois leurs prix reçus, ils risquaient de s’impatienter, car personne ne partait avant la fin.
L’année scolaire se clôturait quand les litanies de prix s’achevaient. Les pensionnaires partaient pour deux mois, fiers d’oublier la vie en internat. Mais à la mi-septembre ils retrouveraient le lycée et ses contraintes …

Cour d’honneur – 1965

Les examens

Le brevet, premier examen dans la scolarité d’un lycéen, arrivait en troisième. Puis, tout comme aujourd’hui, le baccalauréat marquait la fin de la scolarité secondaire. Les terminales quittaient le lycée quelques jours avant, afin de disposer du temps nécessaire aux révisions. L’examen comprenait un écrit, passé au lycée, et un oral pour ceux qui obtenaient plus de 10 à l’écrit. Vers 1967, cet oral se déroulait à Montpellier, où devaient donc se rendre les admissibles.

Ainsi se terminaient les sept années d’études en internat au lycée Henri IV de Béziers. Il fallait aimer le travail scolaire pour accepter sans dire mot cette vie de pensionnaire, si différente de la vie à la maison. Malgré ce, de nombreux élèves ont gardé du lycée un bon souvenir, même si une certaine lassitude pouvait, pour certains internes, apparaître en terminale… une aspiration à plus de liberté… une recherche d’autonomie… une porte ouverte sur l’enseignement supérieur.

Le grand escalier en 1965            La petite cour en 1965

Epilogue

Notre document relate la vie des internes au lycée Henri IV de Béziers dans les années 60.
À la lecture de ces souvenirs, on pourrait penser que le lycée de ces années-là présentait beaucoup trop de rigidité dans son fonctionnement et de sévérité envers les pensionnaires, surtout si on compare avec les internats d’aujourd’hui. Mais à l’époque personne ne s’en plaignait.
Et il est bon de signaler un important côté positif de ce système, à savoir qu’il a ouvert à de nombreux élèves l’accès à des niveaux professionnels élevés. Tout particulièrement pour les enfants de familles modestes ou en difficulté, qui purent entrer en internat grâce à l’obtention de Bourses d’État, leur permettant de suivre une scolarité normale en secondaire.
Incontestablement, les lycées ont joué un rôle essentiel dans le développement de ʺ l’ascenseur social ʺ.

Notre document concerne donc les années 1960 à 67. Mais l’année suivante, en mai 68, tout va changer.
Le rigoureux fonctionnement de l’internat va s’effondrer ; les règlements et la discipline s’assoupliront, filles et garçons se côtoieront en classe, les personnels seront indifféremment homme ou femme ; les internats prendront une allure plus humaine …

Un demi-siècle plus tard, l’auteur de ces lignes se retrouve parfois à Henri IV, en qualité de membre de l’association des anciens élèves. C’est avec plaisir qu’il remet les pieds dans ce lycée qui fut son école et sa maison sept années durant.